Faut-il manger végan en 2020 ?

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manger végan et les prairies

Les Français sont de plus en plus nombreux à manger moins de viande, que ce soit pour protéger la planète, pour lutter contre la maltraitance animale ou pour préserver leur santé ou leur porte-monnaie. Est-ce une bonne idée de manger végan en 2020 ?

Devenir végan pour sauver la planète ?

La consommation de viande a un impact important sur les émissions de CO2. Près de 15 % des émissions mondiales en proviendraient. Cela représente plus que les transports, malgré une baisse de la consommation moyenne depuis 2010 (60 kilos par an et par personne).

Lire aussi « Manger végan fait-il maigrir ? »

Il est vrai que produire un kilo de viande de bœuf consommerait en moyenne 10 fois plus d’eau que la production d’un kilo de blé et engendrerait 90 fois plus de gaz à effet de serre que la production d’un kilo de légumineuses. Et c’est sans compter la destruction de forêts primaires pour faire pousser le maïs ou le soja nécessaires pour les nourrir.

La production de bœuf est vraiment la pire, avec l’agneau et, dans une moindre mesure, le porc, pour la sauvegarde de l’environnement. Le poulet et la dinde ont, eux, un impact nettement moins élevé.

Privilégier le flexitarisme ?

Le flexitarisme est un mode de consommation raisonnable, qui incite à réduire ses apports en viande. L’ étude Nutrinet Santé publiée en 2017 faisait ressortir qu’une consommation de viande rouge supérieure à 500 g par semaine pouvait induire une augmentation des risques de cancer et d’obésité.

Mais si l’homme, pourtant omnivore, peut réussir à se passer de viande, l’adoption d’une alimentation végan implique cependant une complémentation en vitamines, notamment la vitamine B12, que l’on ne retrouve que dans les produits carnés, le lait et les œufs.

lait oeufs vitamine B12

Le régime végétalien (l’autre nom du végan) nécessite un suivi médical et, d’ailleurs, les chercheurs de Nutrinet Santé ont décidé, fin 2019, de lancer une étude sur les impacts du véganisme sur la santé.

Manger végan, pas la panacée ?

Côté environnement, le véganisme ne serait pas la panacée. Faire disparaître l’élevage de nos campagnes et de toute la planète pourrait, selon le professeur d’agronomie Thomas Nesme, conduire « à une impasse du point de vue environnemental ». Il considère en effet que les animaux rendent d’autres services que celui de nous nourrir. Ils contribuent à valoriser les prairies dont on oublie qu’elles composent la moitié des espaces agricoles de la planète. De plus, les prairies contribuent à la biodiversité et participent à la lutte contre les émissions de CO2 qu’elles parviennent à stocker. Enfin, les prairies jouent un rôle dans la régulation des masses d’eau. Bref, le rôle essentiel des prairies ne peut être assuré que si les vaches continuent de paître.

manger végan fera disparaître les prairies

Selon une étude conduite aux Pays-Bas, le moindre impact de l’élevage sur l’environnement serait atteint avec une consommation de protéines animales évaluée à 12 % de notre alimentation. Aussi, pour aboutir à une agroécologie plus respectueuse de la planète, mieux vaut adopter le flexitarisme que le véganisme.

Source Les Echos

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Rédactrice de formation, Marie-France est devenue blog-addict depuis 2010. Elle se passionne pour tous les sujets de société et de développement personnel. Elle met ses compétences et son expérience au service de ConsoFutur pour faire avancer la vie vers un monde plus responsable et plus durable.

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