Fleurs Françaises, c’est possible ?

0
999
jardin potager que faire au mois d'août

Aujourd’hui, plus de 8 fleurs sur 10 viennent de l’étranger. Pour lutter contre le réchauffement climatique, les circuits courts et l’agriculture durable constituent une piste sérieuse. Qu’en est-il en matière d’horticulture ? Consofutur fait le point sur nos fleurs Françaises.

La filière horticole française

La production horticole française se développe lentement. De 800 producteurs dans les années 80, ils seraient près de 3000 en 2020, dont moins de 400 producteurs de fleurs coupées. Il faut dire que la concurrence étrangère est rude. Venant des confins du monde, produites dans des serres chauffées, les fleurs vendues en France ne présentent pas les qualités d’une production durable.

Selon France Agrimer, la filière horticole connaît une balance commerciale déficitaire de 845 millions d’euros. L’horticulture n’a pas trouvé sa vraie place dans l’agriculture française, où elle représente moins de 2 % des exploitations. La crise sanitaire n’a fait qu’accroître les difficultés de la filière, avec la fermeture des fleuristes au printemps 2020.

Les fleurs exotiques (orchidées, anthurium, hibiscus, etc.) ne sont pas les seules à venir de loin. La rose, l’une des fleurs les plus vendues chez les fleuristes, provient généralement d’Afrique ou d’Amérique du Sud et transite par les Pays-Bas. Pas étonnant qu’elle ait une durée de vie si courte dans les vases.

De nombreuses espèces de fleurs sont produites en France :

  • renoncules, amaryllis, mimosa, anémones : novembre à mars,
  • narcisses et jonquilles en mars-avril,
  • pivoine : fin avril à début juin,
  • jasmin, rose, tournesol : été,
  • muguet : fin avril – début mai,
  • chrysanthèmes, dahlias et alstroemerias : automne.

Le site Aquarelle, connu comme un acteur incontournable de la livraison de fleurs en bouquets à domicile, présente un bouquet du jour répondant à ces critères et labellisé Fleurs de France. L’entreprise est par ailleurs engagée dans une démarche d’éco-responsabilité : ses bouquets sont emballés dans des housses en papier kraft recyclable produit en France et, depuis 2 ans, les livraisons de fleurs à domicile dans Paris sont effectuées à vélo.

Préférer les fleurs locales et de saison

Les consommateurs, en privilégiant les fleurs françaises, si possible de saison, ont un rôle important à jouer dans le développement d’une filière horticole française responsable. Pour les aider à choisir, les professionnels regroupés en collectif de la Fleur française ont édité un annuaire en ligne. Celui-ci rassemble les professionnels responsables, fleuristes, producteurs, etc. Le réseau propose au moins la moitié de ses produits en fleurs françaises locales et de saison.

Le collectif s’inspire naturellement d’un mouvement récent, le Slow Flower, né en Amérique du Nord. A l’instar de la Slow food, le Slow Flower offre une production qui respecte plus la biodiversité et valorise le savoir-faire français en rémunérant les producteurs au prix juste.

La journée de la Fleur Française

Pour inciter les consommateurs à acheter des fleurs françaises, le collectif Fleurs françaises a créé une journée de la Fleur française. La première du genre s’est tenue le 27 juin 2021. Elle a été l’occasion de nombreux évènements :

  • ateliers,
  • chasses aux bouquets,
  • portes ouvertes, etc.

Au total, ce ne sont pas moins de cent évènements différents qui se sont déroulés dans toute la France, portés par plus de 200 professionnels de la fleur, sous l’égide du collectif.

Pourquoi choisir des fleurs françaises locales et de saison ?

Choisir des fleurs locales contribue à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Il faut savoir en effet que le bouquet de rose importées représente en CO2 l’équivalent d’un vol Paris-Londres.

Privilégier les fleurs françaises participe au développement de la filière horticole. Plus les consommateurs demanderont de la fleur française, plus la production de fleurs françaises sera soutenue financièrement. Il faut savoir en effet que la moitié des entreprises du secteur des fleurs coupées était dans une situation économique et financière fragile en 2019, c’est-à-dire avant la crise sanitaire et la fermeture des fleuristes.

Préférer les fleurs de saison, c’est faire un geste pour la planète. Soit les fleurs cultivées hors saison sont cultivées dans des serres chauffées, soit elles nous viennent de l’autre bout de la planète, là où elles bénéficient d’une température clémente (et dans ce cas, le transport alourdit nettement la facture carbone).

Quels labels pour une fleur de qualité ?

Plusieurs labels existent qui apportent une garantie de qualité, de respect de l’environnement et de proximité de la production horticole au consommateur :

  • absence de pesticides et autres produits chimiques,
  • production économe en eau,
  • respect de la biodiversité, etc.

Sources :

https://www.franceagrimer.fr/content/download/66876/document/CHI-HOR-2021-Chiffres_cl%C3%A9s%20_Horticulture_Ornementale%20_2019-2020.pdf

PARTAGER
Article précédentDes compléments alimentaires français et écoresponsables
Article suivantQuels sont les bienfaits du maté ?
Rédactrice de formation, Marie-France est devenue blog-addict depuis 2010. Elle se passionne pour tous les sujets de société et de développement personnel. Elle met ses compétences et son expérience au service de ConsoFutur pour faire avancer la vie vers un monde plus responsable et plus durable.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici