Ecoquartiers dans les territoires ruraux : pas seulement en ville

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écoquartiers dans les communes rurales

Le label Écoquartier existe depuis 2012. Il accompagne principalement les projets d’aménagement de quartiers en centre-ville. Pourtant, dès 2015, plusieurs communes rurales se sont approprié la démarche et la vision pour développer un projet d’écoquartier dans le cadre de la requalification de leur bourg. Le ministère du Logement et de l’Habitat Durables a d’ailleurs défini, en 2017, un objectif de 30 % de labellisations d’écoquartiers dans les communes rurales. Entre développement durable et mixité sociale, découvrez quelques écoquartiers en territoires ruraux.

En Bretagne, l’écoquartier de Pleyber-Christ

La Bretagne a pris de l’avance dans la création d’écoquartiers, tant en ville que dans les territoires ruraux. Ainsi, dès 2016, 28 projets étaient labellisés, dont 12 dans des communes rurales. Pour favoriser la réalisation des écoquartiers dans les territoires ruraux, les autorités départementales ont mis en place une boîte à outils à disposition des communes rurales.

La commune de Pleyber-Christ (3 200 habitants), située dans le Finistère, s’est lancée dans une démarche de labellisation d’un écoquartier dès 2015. Il s’agissait alors de réhabiliter une friche industrielle située au cœur même du bourg. Mais la municipalité a fait le choix d’intégrer le centre-bourg dans sa démarche écoquartier.

D’une surface d’un hectare, la friche était située le long d’un axe routier très fréquenté entre Lorient et Roscoff. Sa réhabilitation a permis la création de 50 logements dont une moitié en locatif social, ainsi que d’une place de marché centrale et de cellules commerciales sur 1 000 m².

Associé à un effort d’urbanisation durable :

  • réhabilitation d’un relais-poste désaffecté,
  • chaudières bois pour chauffer les bâtiments communaux,
  • suppression de fertilisation dans un périmètre de captage,

le projet d’écoquartier de la commune rurale lui a permis de se voir décerné le diplôme « engagée dans la labellisation écoquartier » dès la fin 2015.

Près de Pau, les Tulipes de Meillon

Du côté de la région Nouvelle Aquitaine, les écoquartiers fleurissent en ville. Cependant, Meillon est la première commune rurale des Pyrénées Atlantiques à inaugurer la démarche. Son projet d’écoquartier, dénommé « Les Tulipes », doit permettre de maintenir les classes de l’école ouvertes en attirant une population paloise hors les murs.

L’écoquartier sortira de terre d’ici 2023. Avec seulement 900 habitants, Meillon a prévu de créer dans cet écoquartier 10 lots à bâtir et une résidence intergénérationnelle. Un verger partagé et une maison de convivialité viendront compléter les équipements, afin de favoriser le « vivre ensemble » et de lutter contre l’isolement. Les personnes âgées qui seront amenées à quitter leur maison trop grande pour loger dans la résidence intergénérationnelle pourront également bénéficier d’activités partagées dans la maison de convivialité.

La municipalité a prévu de compléter son projet par un volet écologique. Un système de récupération des eaux pluviales sera notamment installé dans l’écoquartier.

A Cheverny, un Château et un écoquartier

écoquartiers communes rurales Cheverny

Située au cœur de la Sologne viticole, la petite commune de Cheverny compte moins de 1 000 habitants. Entre châteaux et forêt, vignobles et mares, la commune bénéficie d’un patrimoine historique et naturel exceptionnel. Pour préserver ce cadre et restaurer la biodiversité, la municipalité s’est engagée dans la création d’un écoquartier, associée à plusieurs mesures environnementales :

  • récupération des eaux pluviales en vue de leur utilisation dans les espaces verts communaux,
  • réduction de la pollution lumineuse liée à l’éclairage public,
  • aire de stationnement végétalisée destinée à la sensibilisation écologique des touristes, etc.

L’écoquartier, quant à lui, est réalisé au lieudit La Puce, au cœur du bourg, sur une surface de 7 hectares. Les nouvelles constructions, qui favorisent la mixité intergénérationnelle, s’intègrent dans l’architecture du village et le bâti existant. Des liaisons douces (pistes cyclables et chemins piétonniers), ainsi que des espaces partagés intergénérationnels viennent compléter la zone d’habitations. La population participe à l’élaboration du projet dans le cadre d’une large concertation publique.

Le projet préserve l’aménagement des espaces non bâtis, les habitats remarquables « Oiseaux » du site Natura 2000 (linotte mélodieuse, pie-grièche écorcheur) ainsi que les zones humides potentielles. A l’occasion de ce projet, la commune rurale de Cheverny s’inscrit dans plusieurs démarches, outre la labellisation en écoquartier, notamment « Capitale française de biodiversité » et « Territoire engagé pour la nature ».

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Rédactrice de formation, Marie-France est devenue blog-addict depuis 2010. Elle se passionne pour tous les sujets de société et de développement personnel. Elle met ses compétences et son expérience au service de ConsoFutur pour faire avancer la vie vers un monde plus responsable et plus durable.

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