Le jeu vidéo, un vecteur pour l’écologie ?

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impact écologique jeu vidéo

Avec plus de deux milliards et demi de joueurs dans le monde, l’impact écologique du jeu vidéo ne semble pas contestable. Le streaming, en particulier, émet une quantité de gaz à effet de serre importante. Les consciences s’éveillent et le jeu pourrait devenir un vecteur pour l’écologie.

Le jeu vidéo, pas très écologique

Selon une étude du Shift Project publiée en 2018, l’utilisation des jeux vidéo générerait près de 40 tonnes de CO2. C’est moins que la télévision ou la bureautique, et presque dix fois moins que de regarder des vidéos en ligne.

Les jeux vidéo se développent dans le monde, devenant accessibles à toutes les populations, y compris dans les zones du monde les plus reculées. Potentiellement, ce seraient deux milliards de joueurs supplémentaires qui pourraient venir ajouter leurs émissions de gaz à effet de serre à celles déjà existantes.

Le développement de la 4 G, puis maintenant de la 5 G, rendent possible le jeu vidéo en streaming dans toutes les zones du monde. Cela viendra-t-il pour autant compenser la diminution de consommation électrique générée par le remplacement des PC gaming par les smartphones et autres tablettes, moins consommateurs d’énergie ? C’est possible, mais pas sûr, les jeux vidéo nécessitant des serveurs puissants, fortement émetteurs de GES.

Les joueurs, plus à même de diminuer l’impact écologique des jeux vidéo

Les plus grands acteurs du secteur des jeux en ligne (Microsoft, Google, Stadia, Sony, Twitch) se sont engagés, après le sommet Action Climat de New York en septembre 2019, à mettre en place des mesures spécifiques à la réduction de l’impact écologique des jeux vidéo.

blockbuster plus gourmand que vieux jeu

Pour Sony, l’engagement tient en un chiffre : 29 tonnes de CO2 en moins d’ici 10 ans. Cela passe évidemment par une évolution des technologies, moins énergivores. Le fabricant a notamment ajouté à la PS4 un mode veille plus puissant qui permettrait une économie d’électricité importante.

Il est important de mettre en œuvre un volet pédagogique, pour que le jeu vidéo soit un vecteur écologique. Il faut en effet que les jeunes joueurs (près des deux tiers ont moins de 35 ans) prennent conscience de l’impact écologique leur pratique du jeu vidéo. La diffusion de messages à l’usage des joueurs est évidemment un bon moyen de les sensibiliser.

jeunes joueurs à sensibiliser

Pour aller plus loin, Ubisoft met un point d’honneur à intégrer dans ses jeux vidéo la thématique environnementale.

Des astuces pour jouer plus écologique

La pratique du jeu vidéo n’empêche pas d’avoir une conscience écologique. Pour diminuer leur impact écologique, les joueurs peuvent mettre en œuvre quelques astuces simples :

  • La chasse aux blockbusters

Ils sont très prisés des jeunes joueurs : animation 3D, réalisme, etc. Mais les grosses productions sont également de gros consommateurs d’énergie. Réduire leur pratique contribue largement à diminuer la production de gaz à effet de serre.

  • Ressortir les vielles consoles

Les jeux « rétro » sont bien moins consommateurs de ressources et cela peut être amusant de retrouver des jeux mythiques comme Rally-X ou Space Invaders.

jeu vidéo mythique plus écologique
  • Préférer les jeux sur support

Les jeux vidéo sur disque se stockent dans des boîtes tandis que les jeux en ligne sont stockés dans les serveurs très consommateurs d’énergie. Le Cloud Gaming est certes tendance mais très émetteur de GES.

  • Choisir l’occasion

Une console de jeux n’attend pas l’autre, la dernière sortie, le dernier cri. Pour réduire sa facture carbone, il vaut mieux, au contraire, conserver sa console aussi longtemps que possible, racheter des modèles reconditionnés ou d’occasion, voire partager une console à plusieurs. Cette astuce réduit considérablement la production de déchets électroniques et l’utilisation de ressources naturelles.

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Rédactrice de formation, Marie-France est devenue blog-addict depuis 2010. Elle se passionne pour tous les sujets de société et de développement personnel. Elle met ses compétences et son expérience au service de ConsoFutur pour faire avancer la vie vers un monde plus responsable et plus durable.

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