Technologie

Comment réduire sa pollution numérique ?

La pollution ne vient pas seulement des moteurs des voitures ou des maisons mal isolées. Elle provient également de notre usage plus ou moins modéré des outils numériques. Voici quelques conseils pour réduire sa pollution numérique et faire preuve d’écologie digitale sans se transformer en Amish.

Le poids toujours plus lourd de la pollution numérique

Ceux qui, convaincus que l’usage du papier pouvait s’avérer peu écologique, se sont lancés à corps perdu dans l’utilisation des outils numériques risquent bien de tomber de leur chaise en apprenant ceci :

Si Internet était un pays, il se classerait 3ème dans le classement des pays consommateurs d’énergie.

C’est un fait, le numérique représente à lui seul plus de 15 % de la consommation d’électricité mondiale. Et ce chiffre ne fait que grandir. Il pourrait augmenter de moitié en 2020, entraîné dans sa course par le confinement et le télétravail.

La multiplication des modes de collaboration digitale n’y est pas pour rien :

  • Emails,
  • Télé-conférences,
  • Téléprocédures,
  • Dématérialisation,
  • Formations en ligne, etc.

Nos usages digitaux de loisirs ne sont pas en restent :

  • Téléchargements de musiques et vidéos,
  • Jeux en ligne,
  • Télévision numérique,
  • Livres numériques,
  • Audio livres, etc.

Tous ces usages numériques, qu’ils soient professionnels ou de loisirs, nécessitent des serveurs démesurés très consommateurs d’énergie. Ils génèrent 4 % des émissions de CO2 du monde. Heureusement, nous pouvons adopter une pratique numérique écologique pour limiter notre facture carbone.

Nettoyer sa boîte mail pour réduire sa pollution numérique

Sachant qu’une seule photo numérisée jointe à un email peut, à elle seule, émettre près de 20 grammes de CO2, nous pouvons facilement imaginer ce que peuvent générer les envois d’emails en nombre. Il ne faut pas perdre de vue que 8 mails sur 10 ne sont jamais ouverts.

Le nettoyage de la boîte mail et l’utilisation d’un filtre anti-spam sont donc de bonnes pratiques à généraliser. Supprimer une trentaine de messages chaque jour économise l’équivalent de la consommation d’une ampoule restée allumée toute la journée. Des outils gratuits comme Unroll Me ou CleanFox permettent de supprimer les courriers indésirables et de se désabonner des newsletters jamais ouvertes.

Plutôt que d’envoyer des fichiers en pièces jointes à de multiples destinataires, mieux vaut les déposer dans un cloud accessible par lien : Google Drive, DropBox, OneDrive, etc. De cette façon, il suffit d’envoyer le lien.

Chaque jour, il est important de vider sa boîte mail, détruire les mails lus et traités et archiver sur son ordinateur les mails à conserver.

Gérer son navigateur

Nous sommes nombreux à conserver de multiples onglets dans notre navigateur Internet, sous prétexte que nous lirons leur contenu plus tard ou que nous pourrions avoir à les consulter à nouveau.

Cette pratique est très peu écologique dans la mesure où elle impose une utilisation inutile des data centers. Il existe des extensions qui mettent les onglets en pause quand ils ne sont plus utilisés :

  • Auto Tab Discard pour Firefox,
  • The Great Suspender pour Google Chrome.

Côté moteur de recherche, il existe des outils éthiques qui reversent une partie de leurs bénéfices dans des programmes écologiques. Par exemple, Ecosia propose de planter un arbre pour chacune de nos recherches. D’autres font, a minima, l’effort de privilégier les énergies renouvelables pour alimenter leurs data centers.

L’usage écologique du navigateur implique aussi de saisir les URLs complètes dans le navigateur, pour éviter de lancer une recherche inutile. Autant d’énergie et de GES économisés.

Utiliser son smartphone intelligemment

Plusieurs actions peuvent être mises en œuvre pour une utilisation écologique du smartphone. Il ne s’agit pas de ne plus l’utiliser mais de l’utiliser intelligemment.

Dans un premier temps, il faut simplement penser à :

  • Ne pas laisser l’appareil branché quand il a fini de charger,
  • Baisser la luminosité,
  • Débrancher le Bluetooth, le positionnement GPS, le Wifi s’ils ne servent pas,
  • Supprimer les applications inutiles,
  • Désactiver les notifications.

Ces quelques changements de comportements pour réduire sa pollution numérique seront utiles pour la planète sans vous priver de vos outils numériques préférés.

Marie-France

Rédactrice de formation, Marie-France est devenue blog-addict depuis 2010. Elle se passionne pour tous les sujets de société et de développement personnel. Elle met ses compétences et son expérience au service de ConsoFutur pour faire avancer la vie vers un monde plus responsable et plus durable.

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