La lutte contre l’antibiorésistance passe par la veille de l’ANSES. L’observation de la résistance aux antibiotiques chez les animaux permet d’adapter la prescription des vétérinaires et, parallèlement, de surveiller la mutation de l’antibiorésistance. Organisée depuis plusieurs années, la surveillance de l’ANSES a donné lieu à la publication de résultats en novembre 2020. Décryptage.
Après avoir contaminé les sols, les antibiotiques se retrouvent dans les eaux de surface et dans les eaux souterraines, par infiltration et par ruissellement. La surveillance de l’ANSES fait ressortir que les concentrations d’antibiotiques sont plus importantes en aval des rejets des STEP dans les rivières.
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Les produits de traitement utilisés dans les STEP pour décontaminer les eaux usées s’avèrent insuffisants pour éliminer la totalité des bactéries résistantes.
Bien que les résultats de l’étude de l’ANSES fasse état de concentrations faibles, l’agence a constaté que l’on retrouve des antibiotiques dans l’environnement. L’origine des antibiotiques rejetés dans l’environnement est majorité liée à l’homme et aux animaux d’élevage :
Les bactéries et les gènes résistants pourraient provenir d’interactions avec d’autres produits : métaux, antiseptiques, etc. L’ANSES poursuit ses travaux sur les causes de l’antibiorésistance.
Longtemps contestés par les associations de consommateurs et d’environnement, l’utilisation des antibiotiques dans les élevages a fini par diminuer. Le Gouvernement mène depuis 2012 un plan en vue de faire cesser l’usage des antibiotiques sur les animaux, qui favorisent le développement de l’antibiorésistance et des bactéries résistantes.
Les animaux sont globalement moins exposés aux antibiotiques depuis 2011. Les vétérinaires ont nettement diminué l’usage des céphalosporines et des fluoroquinolones, les plus critiques. Selon les observations de l’ANSES, les traitements antibiotiques ont diminué de 45 % chez les animaux. Ils continuent de diminuer, d’après les résultats observés entre 2018 et 2019 :
A l’inverse, l’usage des antibiotiques est en légère augmentation pour les animaux domestiques (2,1 %).
Les associations d’environnement et de consommateurs ne peuvent que se réjouir de cet effort qui permet à la France de se placer en 14ème position des pays européens dans l’utilisation des antibiotiques.
Les antibiotiques ont perdu de leur efficacité sur les bactéries pathogènes. Le Gouvernement français a conscience de la nécessité de lutter contre l’antibiorésistance, considérée comme un enjeu majeur de Santé publique. Le plan gouvernemental EcoAntibio lancé en 2012 et prolongé en 2017 pour 5 nouvelles années permet d’obtenir des avancées en la matière.
Un autre moyen de lutter contre l’antibiorésistance est prévenir la transmission des bactéries. Les infections virales se transmettent par les voies respiratoires. Avec le Covid-19, nous avons appris à nous protéger des virus, en respectant les gestes barrières :
Ces gestes barrières doivent être maintenus pour se protéger, à l’avenir, des maladies généralement traitées par antibiotiques.
Sources :
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