Environnement

Réchauffement climatique à 1,5 degré : frapper vite et fort pour des résultats plus rapides

Une étude récente propose une nouvelle stratégie pour lutter contre le réchauffement climatique. Frapper vite et fort permettrait de réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre et limiterait les conséquences désastreuses du réchauffement climatique à 1,5 degré.

Frapper fort à court terme pour freiner le réchauffement climatique à 1,5 degré à long terme

Les Accords de Paris* ont permis d’obtenir la mise en place, dans les pays signataires, d’objectifs fixés en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et tendre vers des émissions nettes nulles. Les efforts méritoires des parties prenantes ont pour objectif de contenir au-dessous de 2 degrés l’augmentation des températures et, à plus long terme, de faire descendre sous 1,5 degré cette augmentation. Cet objectif final est attendu pour la deuxième moitié du siècle.

Pour atteindre cet objectif à long terme d’un réchauffement climatique inférieur à 1,5 degrés, les pays signataires doivent tout mettre en œuvre pour aboutir un des émissions nettes nulles, c’est-à-dire « parvenir à un équilibre entre les émissions anthropiques par les sources et les absorptions anthropiques par les puits de GES ».

L’étude réalisée par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) avait pour but de vérifier et d’expliquer l’impact d’un maintien du réchauffement climatique sous les 1,5 degrés par rapport à l’ère préindustrielle. Le rapport du GIEC** ne se contente pas d’en démontrer les impacts positifs, mais en démontre la faisabilité, à travers une transformation systémique de grande envergure et accélérée.

Changement climatique :  le verre à moitié plein

Selon les experts, les températures mondiales atteindraient 0,8 à 1,2 degrés de plus que celles de l’ère préindustrielle. Sur le rythme actuel, elles s’élèveront à 1,5 degrés au-dessus de ce niveau d’ici 10 à 30 ans (+ 0,1 à + 0,3 degrés par décennie), avec des niveaux variables selon les régions (2 à 3 fois plus dans l’Arctique).

Les risques climatiques augmentent avec le réchauffement de la planète. Ils seront cependant moindres avec un réchauffement de 1,5 degré qu’avec une augmentation de 2 degrés. Ils peuvent être d’autant plus réduits avec le ralentissement du rythme de réchauffement.

L’objectif d’un réchauffement inférieur à 2 degrés pour 2050, s’il est louable, laisse planer un risque accru en termes de climat. L’impact d’une augmentation de température à 2 degrés pourrait être désastreux :

  • températures extrêmes partout dans le monde,
  • précipitations abondantes dans certaines régions du globe,
  • déficit de précipitations et sécheresse dans d’autres,
  • augmentation des risques d’inondations.

L’élévation du niveau de la mer serait aussi moins importante à 1,5 degré qu’à 2 degrés, de l’ordre de 0,1 mètre. Cela peut paraître minime, mais ce sont près de 10 millions d’individus dans le monde qui seraient ainsi soustraits à ce risque climatique. L’étude précise que si le réchauffement climatique se situait entre 1,5 et 2 degrés, la calotte glaciaire du Groënland pourrait être définitivement perdue et le niveau de la mer élevé de plusieurs mètres.

Il en va de même pour la perte de biodiversité, les risques pour la croissance économique ou encore la pauvreté ou la santé humaine, jugés moins importants à +1,5 degrés qu’à +2 degrés.

Un effort de transition écologique renforcé et accéléré

En résumé, tous les risques sont plus élevés avec un réchauffement de 2 degrés. Il est donc primordial de limiter à 1,5 degré la hausse des températures en diminuant les émissions de gaz à effet de serre de façon plus drastique que ce qui était envisagé initialement. Sont notamment concernées les émissions de méthane et de noir de carbone, les aérosols de refroidissement, des mesures drastiques dans le secteur énergétique, etc.

Il ne suffit pas d’atteindre des émissions nettes de GES nulles, mais bien de diminuer de façon plus importantes les émissions anthropiques globales.

La transition écologique en matière d’infrastructures, d’agriculture, d’énergie, etc., doit être profonde et rapide. Elle ne doit pas, pour autant, faire l’impasse sur la lutte contre la pauvreté.

https://unfccc.int/fr/process-and-meetings/l-accord-de-paris/qu-est-ce-que-l-accord-de-paris

https://www.ipcc.ch/sr15/chapter/spm/

Marie-France

Rédactrice de formation, Marie-France est devenue blog-addict depuis 2010. Elle se passionne pour tous les sujets de société et de développement personnel. Elle met ses compétences et son expérience au service de ConsoFutur pour faire avancer la vie vers un monde plus responsable et plus durable.

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