Mobilité

Etat des lieux ADEME de l’autopartage en 2022

L’ADEME se penche sur le monde de l’autopartage en France, et la dernière enquête révèle que des changements sont en cours. Qu’il s’agisse des changements dus à la loi LOM ou des micro-services libres, cette nouvelle étude vise à analyser les tendances de l’autopartage et à analyser son potentiel de croissance nationale durable. En travaillant avec 6t sur leur étude, l’ADEME veut permettre à chacun de prendre une décision éclairée sur les perspectives de mobilité future.

L’autopartage en France, une offre stable

Les services d’autopartage ont connu une modeste évolution depuis 2019, malgré la crise sanitaire. Depuis la dernière étude, quatre prestataires ont quitté le marché et deux nouveaux opérateurs l’ont rejoint. Actuellement, ils sont 15 à proposer plus de 11 500 véhicules à travers la plupart des zones les plus denses de France :

  • Villes moyennes (50 000 à 250 000 habitants) : 83 %,
  • Métropoles : 100 %.

L’offre d’autopartage analysée se compose principalement de trois options :

  • l’autopartage en boucle,
  • le service Getaround (service digitalisé d’autopartage en boucle),
  • la location en libre-service (free-floating).

Chacune d’entre elles constitue un moyen idéal pour accéder à des solutions de transport pratiques 24 heures sur 24. La plus présente, avec 9 opérateurs, est l’autopartage en boucle, devant le free-floating (6 services).

Quel est le profil utilisateur en 2022 ?

Près de 300 000 utilisateurs utilisent l’autopartage. Pour l’autopartage en boucle, ce sont en majorité des hommes (55,5 %) âgés de 40 à 50 ans, avec un niveau d’études plus élevé que la moyenne et ayant un emploi (80,9 %). Parmi ces autopartageurs, un pourcentage élevé (73,8 %) ne possède pas son propre véhicule. C’est une statistique inhabituelle comparée aux ménages français où seulement 29,7 % ne possèdent pas de voiture !

Il existe une différence notable lorsque l’on compare les utilisateurs des services de free-floating à ceux des trajets en boucle : l’usager de l’autopartage en free-floating réalise plutôt des locations courtes, moins de 20 kilomètres et moins d’une heure (65 %), tandis que l’usager de Getaround effectue de longs trajets (plus de 200 kilomètres pour 51 % d’entre eux) et louent le véhicules plus de 24 heures (pour 69 % d’entre eux).

Ceci s’explique sans doute par un profil différent. L’usager du free-floating est globalement plus jeune, d’un groupe socioprofessionnel moins élevé et moins diplômé que l’usager de l’autopartage en boucle ou de Getaround.

Plus de 6 usagers sur 10 de l’autopartage en boucle l’utilisent moins d’une fois par semaine mais au moins une fois par mois. C’est légèrement moins que les usagers de l’autopartage en libre-service.

Pourquoi utiliser l’autopartage ?

De l’enquête de l’ADEME, il ressort que les usagers de l’autopartage apprécient particulièrement de bénéficier d’un véhicule sans en supporter les inconvénients : coût, pannes, difficultés de stationnement, etc.

  • Un tiers des usagers utilise l’autopartage en free-floating pour compléter un service de transports en commun insuffisamment développé.
  • La deuxième raison citée par un quart des personnes interrogées concerne le coût ou un problème d’entretien du véhicule personnel.
  • 7 usagers sur 10 justifient également leur usage de l’autopartage par un motif d’écoresponsabilité.
  • Les deux tiers des usagers citent des difficultés de stationnement.

Quel est l’impact de l’autopartage sur les comportements de mobilité ?

L’utilisation de l’autopartage a tendance à entraîner une modification plus globale des comportements de mobilité individuelle. En effet, les usagers d’autopartage effectuent aussi des déplacements à pied, à vélo, en bus, etc. 7 autopartageurs sur 10 ont mis en place dans leur ménage un processus de démotorisation.

En définitive, un véhicule en autopartage permet de remplacer 5 à 8 véhicules motorisés individuels. Il neutralise chaque année 10 000 à 20 000 kilomètres. Ajoutons que l’autopartage permet de libérer jusqu’à 3 places de stationnement.

Malgré tout, ces pratiques ont peu d’impact sur la mobilité automobile en France. Il faudrait 100 fois plus d’usagers de l’autopartage que réduire de façon significative l’impact environnemental de la voiture.

Source : https://presse.ademe.fr/2022/09/enquete-nationale-autopartage-2022-impact-sur-les-pratiques-de-mobilite-des-francais.html

Marie-France

Rédactrice de formation, Marie-France est devenue blog-addict depuis 2010. Elle se passionne pour tous les sujets de société et de développement personnel. Elle met ses compétences et son expérience au service de ConsoFutur pour faire avancer la vie vers un monde plus responsable et plus durable.

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