Aider les consommateurs à choisir les produits les plus adaptés à leurs besoins fait partie des objectifs de l’étiquetage nutritionnel. Décryptage de ce mode de fonctionnement novateur.
L’objectif de cette loi est de déployer, pour les industriels l’acceptent, tout un dispositif permettant de mieux indiquer aux consommateurs ce qu’ils achètent et à mieux choisir leurs produits, en fonction de leur valeur nutritionnelle. Ce système d’information nutritionnelle, également dénommé SIN, est complémentaire de la déclaration nutritionnelle obligatoire sur tous les produits alimentaires.
Une étude lancée en 2016 dans plusieurs hypermarchés montre que les consommateurs sont très à l’écoute de ce type de démarche. Quatre SIN différents ont été évalués : code couleur simplifié (SENS), nutriments assortis des pourcentages (Nutri-repère), code couleur classant les aliments en 5 classes (Nutri-Score) et pavé à l’anglaise (Traffic Lights) donnant toutes les informations.
Après examen des recommandations et des résultats de l’étude, c’est finalement le Nutri-Score qui a été retenu. Il est reconnu comme le plus apte à donner une information simple et pertinente aux consommateurs sur les différents nutriments contenus dans les produits alimentaires. Il faut cependant savoir que l’ANSES, contredite par le Haut Conseil de Santé Publique, s’était montrée opposée aux systèmes proposés, qu’elle ne trouve pas pertinents.
Si l’arrêté ne rend pas le Nutri-Score obligatoire, il encourage cependant largement les industriels à publier ce type d’informations sur leurs produits. Cet étiquetage peut ainsi concerner l’ensemble des produits de notre alimentation, en dehors des aliments non transformés ou ne contenant qu’un unique ingrédient.
Plusieurs marques se sont engagées à adopter rapidement le Nutri-Score, comme certaines sociétés de grande distribution (Auchan, Intermarché, Leclerc), de même que les marques Fleury Michon ou Bonduelle. Cette démarche est saluée par les experts du domaine. Les plus grands groupes industriels (Nestlé, Coca-Cola, Unilever, Mars, etc.) s’y opposent violemment et tentent de brouiller les pistes en affichant un système différent de l’affichage Nutri-Score. Ils privilégient un système proche du Traffic Lights dévoyé, dans la mesure où il est mesuré pour une portion (déterminée par les industriels eux-mêmes) et non pour 100 grammes.
Une pétition d’associations de consommateurs, d’experts, de consommateurs, circule sur le net pour déjouer ce détournement.
Aucun système n’est parfait, mais celui-ci a l’avantage d’être limpide sur les apports nutritionnels du produit, contrairement à l’étiquetage nutritionnel actuellement en place.
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