Déclin de la pêche ? Pire qu’on ne pense…

0
397
chiffres de la pêche

Les statistiques sur la pêche ne sont pas très bonnes. Techniques de pêche industrielles, matériel de plus en plus sophistiqué, bateaux de plus en plus nombreux, la ressource halieutique tendrait à disparaître. Une étude conduite par des chercheurs de l’université de Colombie britannique, Daniel Pauly et Dirk Zeller, démontre que le déclin de la pêche serait en réalité sous-estimé.

Les statistiques officielles remises en question

Selon la FAO, après avoir atteint un sommet en 1996 autour de 80 M de tonnes pêchées annuellement, la pêche mondiale aurait connu un très léger recul.

Or l’étude réalisée par Daniel Pauly et Dirk Zeller établit le chiffre à 130 M de tonnes et constate un fort recul, de plus d’un million de tonnes annuelles. Leurs recherches les ont conduits à estimer que le déclin de la pêche serait en fait dû à la baisse des productivités de la pêche industrielle. Au contraire, la pêche artisanale, très peu prise en compte dans les statistiques de la FAO, a triplé dans les 50 dernières années. Même chose pour la pêche de loisir et la pêche de subsistance, sans compter la pêche illégale.

Polémique sur les statistiques

Les pays qui transmettent leurs chiffres de la pêche à la FAO n’ont pas tous le même objectif. Ainsi, le désir de démontrer son efficacité pousse la Chine à surestimer largement ses chiffres. D’autres pays d’Asie du Sud-Est ne comptent que les prises « nobles » ramenées par les gros bateaux, excluant les petites prises collectées par les femmes qui nourrissent pourtant une bonne part des habitants.

La FAO ne dispose pas des moyens suffisants pour procéder aux vérifications des chiffres communiqués par les gouvernements. L’étude de Pauly et Zeller procède au comptage des bateaux, à l’estimation de la consommation de fuel, et pas seulement au comptage des pêches débarquées.

Malgré tout, en dehors de quelques pays où la ressource halieutique tend à se reconstituer (Australie, USA), la pêche connait un réel déclin. Les quotas de l’Europe tendent à inverser la courbe, peu à peu.

Source : Nature.com

PARTAGER
Article précédentL’ADN, le disque dur du futur ?
Article suivantLes robots vont-ils nous voler nos emplois ?
Rédactrice de formation, Marie-France est devenue blog-addict depuis 2010. Elle se passionne pour tous les sujets de société et de développement personnel. Elle met ses compétences et son expérience au service de ConsoFutur pour faire avancer la vie vers un monde plus responsable et plus durable.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici